dimanche 17 avril 2011

Parcours érotique au Jardin des Tuileries

C'est un ravissement que d'observer le visage des touristes, du moins de certains, lorsqu'ils découvrent la nudité et l'érotisme omniprésent dans les statues qui peuplent depuis des siècles pour certaines, le très classique Jardin des Tuileries. Sans doute viennent-ils d'en voir plus au Musée du Louvre dont ils doivent sortir à peine (le Jardin des Tuileries est le parc qui jouxte le plus grand musée du monde) mais le fait de découvrir ces seins et ces sexes exhibés ainsi aux promeneurs du dimanche semble parfois les surprendre quand même.

Il faut bien avouer, même si nous y sommes habitués depuis tout petits, que tout cela est quand même bien chaud, que ces fesses, ces courbes, ces poses transpirent le sexe brutal, passionné, torride. Leurs auteurs ont beau jeu d'avoir prétendu qu'il s'agissait là de représentations bibliques, mythologiques ou historiques, on se demande vraiment pourquoi les dieux et les héros antiques se déshabillaient ainsi pour un oui ou pour un non. Et franchement, c'est bien cet aspect clairement érotique qui donne à ce jardin tout son charme à la française !

Dès le début du XVIIIe siècle, le parc accueillit des statues dénudées mais c'est début du XIXe et fin du XXe que le plus grand nombre d'entre elles y furent érigées. Nul besoin de fouiller les coins et les recoins des Tuileries pour les découvrir, la plupart trouvent leurs places dans l'allée centrale, mêlées aux autres, disons qu'environ une sculpture sur trois mériterait pleinement sa place dans un Musée de l'Érotisme classique si un tel musée existait. Il vous faudra donc fouiller des yeux le jardin pour trouver assez aisément de jolies paires de fesses, paires de seins et petits sexes masculins d'artistes divers complètement mélangés tant du point de vue des époques que des styles.
Seul Aristide Maillol bénéficie d'un espace qui lui est entièrement dédié, une petite partie du parc près de l'arc du Carrousel rénovée il y a quelques années, où les beaux jours les amoureux comme les groupes d'amis s'allongent, grignotent et jouent même au ballon au milieu des formes généreuses de ce digne représentant de l'école des Nabis qui fut et reste une référence même après sa mort en 1944.

Et au cas où vous ne penseriez que seul mon esprit tordu peut percevoir un aspect érotique indéniable dans ces statues, je me suis permis d'en rapporter quelques photographies glanées sans aucune recherche approfondie ou obsessionnelle pour preuves. Il ne faut vraiment pas faire d'effort pour se retrouver le nez sous de splendides fesses au Jardin des Tuileries, vous en conviendrez comme moi.

Texte : Francis Dedobbeleer
© Photographies : Francis Loup

Le Jardin des Tuileries est situé entre le Musée du Louvre, la rue de Rivoli, la place de la Concorde et la Seine. Il doit son nom au fait que son emplacement était occupé auparavant par des fabriques de tuiles.
Le Jardin des Tuileries est géré par la Caisse nationale des monuments historiques et des sites. Il est accessible gratuitement au public.

Heures d'ouverture : de 7h00 à 21h00 (en avril et mai), de 7h00 à 23h00 (de juin à août) et de 7h30 à 19h30 (de septembre à mars). Ouvert tous les jours y compris la plupart des jours fériés.


Sculpture de Aristide Maillol.

Sculpture de Aristide Maillol.

Sculpture de Aristide Maillol.

Sculpture de Aristide Maillol.

Sculpture de François Barois, marbre de 1696. Placée aux Tuileries en 1722.
"Vertumne"

Sculpture de Charles Lebœuf dit Nanteuil, marbre de 1831-1836. Placée aux Tuileries en 1836.
"Alexandre combattant"

Sculpture de Denis Foyatier, marbre de 1832-1834. Placée aux Tuileries en 1836.
"Cincinnatus"

Sculpture de Étienne Jules Ramey, marbre de 1821-1827. Placée aux Tuileries en 1832.
"Thésée combattant le Minotaure"

Sculpture de Aristide Maillol.

Sculpture de Aimé Millet, marbre de 1877. Placée aux Tuileries en 1894.
"Cassandre se met sous la protection de Pallas"

Sculpture de Henri Vidal, marbre de 1896. Placée aux Tuileries en 1982.
"Caïn venant de tuer son frère Abel"

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