Après une série de 4 expositions d’art fétichiste organisées en 2009 et 2010 un sympathique bar du quartier Ménilmontant (et qui a fermé récemment récemment après de longues années de bons et loyaux services, et de concerts rock) l’Union Bar, l’association de promotion des arts et de la culture fétichiste « Modernité Relative » s’est découvert un nouveau spot en ce début 2011, le Styx, un resto-bar situé dans le même quartier mais en pleine rue Oberkampf cette fois. Après une exposition collective en janvier où plus de 150 personnes se bousculaient déjà lors du vernissage, le nouveau vernissage, celui qui vient de se dérouler le mardi 15 février a rassemblé encore bien plus de monde, largement au-delà des 200 personnes obligeant même certains visiteurs à aller acheter des verres dans les bars voisins, voire à l’épicerie en face, tant l’équipe du Styx, pourtant renforcée pour l’occasion, ne pouvait plus suivre le nombre des commandes.
C’est dire s’il régnait une ambiance incroyable, à la fois détendue, sexy, militante et artistique autour de Francis Dedobbeleer, organisateur de l’exposition et président de l’association « Modernité Relative », et des 14 artistes qui participaient à l’évènement autour du thème « FETISH AU PAYS DES MERVEILLES ».
Les photographes étaient les plus nombreux à exposer, pas moins de dix, peu ou pas connu à l’exception de l’incontournable CHRISTOPHE MOURTHÉ qui avait tenu, un geste rare, à associer son nom et cinq de ses œuvres à une nouvelle génération d’artistes promoteurs et à d’autres à la nettement volontairement underground. Alors que nous aurions pu imaginer un choc frontal entre ces visions très très différentes de la photographie fétichiste (Bill Tong avec ses images floutées, belles et crues, Blackdog avec son SM très graphique et son gros grain, Red avec son grisé tendre, Manon des Gryeux avec ses sexes en gros plans et ses couleurs chaudes, Francis Loup avec son fétichisme japonisant, pictural et amoureux, Christophe Mourthé avec son fétichisme chic et raffiné, Mr H. avec ses T-shirts imprimés de jolies filles bizarroïdes… le seul point commun était le talent respectif de chaque faiseur d’images, il ne fallait pas chercher d’unité en dehors de cela et d’un certain fétichisme), il n’est fut rien. Les artistes comme leurs amis respectifs se mêlaient avec bonheur et de grands sourires, tous heureux de découvrir des visions si différents d’une même passion.
Aux côtés des dix photographes, quatre autres artistes prenaient place : Ariane Atasi avec une vidéo d’art conceptuel dérangeante et délirante, Merry DotA pour une ambiance piano-bar rock et subtile et un duo inséparable BoO, styliste, et Dismecha, dessinateur, qui unissent leurs talents respectifs sous le nom de SWEET PSYCHOID pour un très jolie défilé de trois créations de mode cyber-fétichiste sexy et kawai. Un défilé qui a eu bien du mal à se frayer un chemin au milieu de la foule dense, enthousiaste et curieuse de tout.
Au milieu de ce public nombreux, pas moins de trois équipes de télévision avaient tenu à ne rien rater de cet évènement : M6 en plein repérage pour son émission « Les Français, l’amour et le sexe », Planète No Limit en plein tournage de « Oh !… Paris » une série de 10 reportages sur l’érotisme dans la capitale et TPS Star pour l’émission hebdomadaire « En attendant minuit » ainsi qu’une multitude de photographes de sites web alternatifs, fétichistes, gothiques, métal…
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