samedi 26 février 2011

Nues intégrales

Ça arrive tout le temps ces histoires. C’est la mienne et ça aurait pu être la vôtre. Mais ça n’a pas d’importance. C’est une histoire banalement extraordinaire, unique, comme elles le sont toutes, à chaque fois.
J’aimais sa chatte. J’aimais la baiser, peut- être un peu trop. L’ « enviscérale ».
Partir loin pour ne plus penser à elle.  Et après tout ça, sur un coup de tête, écrire.
Ecrire et partir avec cette force, revenir avec une dernière insolence.
Quand le mensonge devient réel, quand la passion devient fiction.

Née à Paris le jour le plus long de l’année, Andromak P4 est une autodidacte qui construit sa carrière  au gré des rencontres… Femme libre et sauvage, grande voyageuse, elle se promène avec insolence sur tous les supports qui lui sont permis d’explorer, à commencer par elle-même. Artiste multimédia du corps mais surtout de l’image. Elle a choisi ce nom suite à la lecture de la pièce de Racine du même nom, le P4 viendra par la suite, lassée de m’entendre traiter de folle… Aujourd’hui, elle est tatoueuse et scarifieuse. Pour faire connaître et défendre son métier, elle est passée plusieurs fois dans des émissions de TV (T’empêche tout le monde de dormir, C’est dans l’air, Zone interdite…).
J’ai découvert Andromak P4 sur le site Myspace, bien avant que la gorgone Facebook n’aspire la plupart des internautes réfugiés sur celui-ci. Andromak, c’est d’abord un personnage. Un Moi apparent, sans aucune tricherie, aucune dissimulation. Un écrit Vrai. Un franc-parler qui en déroute plus d’un(e). On aime Andromak P4 ou on la craint. Pas de demi-mesure.
Pour ma part, j’ai refusé de me fier à de quelconques a priori, idées arrêtées, jugements et autres réflexes sectaires. Un passage, un seul, extrait de son blog, m’a décidée à la rencontrer : « Les modifications corporelles font partie intégrante de ma vie… Depuis l’âge légal, j’ai commencé un travail sur mon corps qui ne s’achèvera, je pense, qu’au moment de mon dernier soupir. Une évolution physique liée à ma maturité cérébrale. Certaines de ces interventions que j’ai choisi de subir sont loin d’être anodines… Piercings, tatouages, mais aussi branding (fer rouge), scarification (scalpel), implants… »
Andromak P4, c’est ensuite un univers. Particulier. Personnel. N’entre pas qui veut. Les valeurs sur lesquelles « Andro » se fonde sont de celles dont notre société actuelle ne distille désormais plus que des cendres mouillées. Honneur, sincérité, fraternité, justesse. Son récit comporte toutes ces intentions et se veut sans faux-semblants ni satisfactions égotiques. Récit autobiographique, il est vrai, qui s’inscrit dans une réalité crue et qui n’opère pas de marche arrière. Tout comme avec le personnage Andromak P4, on aimera ou on reculera face à ces phrases que l’auteure fait exploser à chaque paragraphe et qui ne reflètent qu’une vérité, la sienne.
Andromak P4, dans la lignée d’Ann Scott ? Très certainement…
Natalia F.R.
Kirographaires Editions
18,95 euros
Broché – Illustration originale
280 pages Parution
Mars 2011

mardi 22 février 2011

Modernité Relative fait exploser l’art fétichiste

Après une série de 4 expositions d’art fétichiste organisées en 2009 et 2010 un sympathique bar du quartier Ménilmontant (et qui a fermé récemment récemment après de longues années de bons et loyaux services, et de concerts rock) l’Union Bar, l’association de promotion des arts et de la culture fétichiste « Modernité Relative » s’est découvert un nouveau spot en ce début 2011, le Styx, un resto-bar situé dans le même quartier mais en pleine rue Oberkampf cette fois. Après une exposition collective en janvier où plus de 150 personnes se bousculaient déjà lors du vernissage, le nouveau vernissage, celui qui vient de se dérouler le mardi 15 février a rassemblé encore bien plus de monde, largement au-delà des 200 personnes obligeant même certains visiteurs à aller acheter des verres dans les bars voisins, voire à l’épicerie en face, tant l’équipe du Styx, pourtant renforcée pour l’occasion, ne pouvait plus suivre le nombre des commandes.

C’est dire s’il régnait une ambiance incroyable, à la fois détendue, sexy, militante et artistique autour de Francis Dedobbeleer, organisateur de l’exposition et président de l’association « Modernité Relative », et des 14 artistes qui participaient à l’évènement autour du thème « FETISH AU PAYS DES MERVEILLES ».
Les photographes étaient les plus nombreux à exposer, pas moins de dix, peu ou pas connu à l’exception de l’incontournable CHRISTOPHE MOURTHÉ qui avait tenu, un geste rare, à associer son nom et cinq de ses œuvres à une nouvelle génération d’artistes promoteurs et à d’autres à la nettement volontairement underground. Alors que nous aurions pu imaginer un choc frontal entre ces visions très très différentes de la photographie fétichiste (Bill Tong avec ses images floutées, belles et crues, Blackdog avec son SM très graphique et son gros grain, Red avec son grisé tendre, Manon des Gryeux avec ses sexes en gros plans et ses couleurs chaudes, Francis Loup avec son fétichisme japonisant, pictural et amoureux, Christophe Mourthé avec son fétichisme chic et raffiné, Mr H. avec ses T-shirts imprimés de jolies filles bizarroïdes… le seul point commun était le talent respectif de chaque faiseur d’images, il ne fallait pas chercher d’unité en dehors de cela et d’un certain fétichisme), il n’est fut rien. Les artistes comme leurs amis respectifs se mêlaient avec bonheur et de grands sourires, tous heureux de découvrir des visions si différents d’une même passion.
Aux côtés des dix photographes, quatre autres artistes prenaient place : Ariane Atasi avec une vidéo d’art conceptuel dérangeante et délirante, Merry DotA pour une ambiance piano-bar rock et subtile et un duo inséparable BoO, styliste, et Dismecha, dessinateur, qui unissent leurs talents respectifs sous le nom de SWEET PSYCHOID pour un très jolie défilé de trois créations de mode cyber-fétichiste sexy et kawai. Un défilé qui a eu bien du mal à se frayer un chemin au milieu de la foule dense, enthousiaste et curieuse de tout.
Au milieu de ce public nombreux, pas moins de trois équipes de télévision avaient tenu à ne rien rater de cet évènement : M6 en plein repérage pour son émission « Les Français, l’amour et le sexe », Planète No Limit en plein tournage de « Oh !… Paris » une série de 10 reportages sur l’érotisme dans la capitale et TPS Star pour l’émission hebdomadaire « En attendant minuit » ainsi qu’une multitude de photographes de sites web alternatifs, fétichistes, gothiques, métal…

jeudi 10 février 2011

Rihanna accusée de plagier David Lachapelle pour son clip S&M

On se plus trop quoi inviter dans le monde de la RnB et de la musique insipide, la preuve on en arrive toujours à user des mêmes thématiques que les groupes de rock ou de métal (on pourrait en dire autant pour certaines productions de « dance ») que l’on raillaient auparavant : latex, fétichisme, domination et SM. Mais le défaut c’est qu’en usant de codes dont on ne connaît même pas les références les plus célèbres, à défaut des les plus sincères et les plus talentueuses, on en arrive à être plus proche du plagiat que de la création.

C’est le cas de la dernière vidéo de Rihanna réalisée pour son single S&M qui, outre son calcul très commercial de choquer pour son créer un bon petit buzz, provoque un autre scandale bien moins calculé, elle est accusée par Perez Hilton, un célèbre blogueur des Etats-Unis ayant participé au tournage du clip (où il est promené en laisse par Rihanna) d’y plagier le célèbre photographe David Lachapelle. Sur son compte Twitter, il écrit : « La prochaine fois que tu fais un clip vidéo signé David Lachapelle, tu devrais probablement engager « . D’ailleurs de la présentation de ce clip à la presse, de nombreuses personnes ont souligné une série de similitudes entre certaines scènes et des photos de l’artiste publiées en 2002 dans le magazine de mode Vogue.
Une accusation de plagiat qui semble se vérifier, plusieurs personnes ayant assisté au tournage du clip ont confirmé que l’équipe technique, y compris la réalisatrice du clip Melina Matsoukas avaient entre leurs mains la série de photos de David LaChapelle lors du tournage de celui-ci.
S’inspirer c’est normal, pomper c’est simple, décalquer c’est vraiment manquer totalement d’imagination.