Patrick LE SAGE est le maître incontesté d’un monde très particulier, un monde à la sexualité sans tabou, à l’hédonisme presque sans limite. C’est un vrai Maître dominateur qui officie au cœur de Paris, dans les sous-bassements d’un ancien château du XIIe siècle aménagés pour accueillir les jeux les plus raffinés. Il reçoit des femmes en quête de frissons troubles, de sensations extrêmes. Chez lui, c’est l’«éducation anglaise», une étrange forme d’érotisme par procuration, où le maître agit comme un metteur en scène des désirs des soumises et de leurs époux.
Êtes-vous prêts? Êtes-vous prêts à entrer dans le sanctuaire du Maître, là où, derrière les lourdes tentures, sourdent les notes gémissantes, les plaintes lascives, les soupirs impudiques de créatures se confiant aux soins du chef d’orchestre de leur jouissance? Êtes-vous prêts à écouter attentivement le don qu’une femme fait de son âme, de son corps, à l’homme qui sera son guide? Êtes-vous prêts à apercevoir toute la profonde dévotion et l’amour que cet homme vit pour cette femme qui sera sienne, le temps de leurs jeux amoureux, extatiques, le temps de leurs retrouvailles gémellaires. Parce que le Maître et la soumise ne font qu’un. De cette dialectique lacanienne naît un équilibre étrange qui frôle la limite, celle de l’impensable, celle qui ouvre un océan de possibles: ceux de la réalisation enfin possible de ses fantasmes les plus enfouis, les plus exquis, les plus sombres aussi, la voie de la transmutation du plomb en or. Oui, Monsieur Le Sage est un alchimiste. Il transforme les pensées à peine effleurées de sa belle soumise en réalité, déclenche ses tempêtes jubilatoires, nous entraîne dans sa course passionnée vers le plaisir. Il soulève le voile, pudiqument, du théâtre de ses jeux. Il est des êtres qui vous transforment lorsque vous les rencontrez. Il est des êtres qui, par leur regard vous font percevoir le chemin de vos désirs. Il est des êtres qui vous font découvrir votre richesse intérieure. Monsieur Le Sage fait partie de ces êtres-là. Parce qu’il incarne cet hédonisme lumineux, cet éros léger que Michel Onfray raconte délicieusement. Parce qu’il libère l’âme de son esclave, parce qu’il en transcende sa féminité. Ne vous y trompez pas: ces deux êtres-là s’aiment. Ils s’aiment d’un amour vibrant, pétillant, brûlant, enragé parfois, mais ils s’aiment.
Paru chez Tabou éditions, 208 pages, format de poche. Disponible chez Dèmonia. 9 euros. |
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